C'était dans l'air et le bruit est devenu une réalité. Jacky Bidault, maire adjoint de Franck Martin jusqu'à l'autre semaine, passe sur la liste d'Anne Terlez. Membre du conseil national du MoDem, elle veut que sa liste, "Louviers Alternative" soit dans une démarche apolitique. Difficile à faire passer dans une ville de l'importance de Louviers, où, précisémment, les différentes équipes, depuis plus de 40 ans, ont toujours affiché la couleur. C'est un choix pour les électeurs qui se retrouvent mieux dans les propositions. Le cas est bien différent pour les petites communes.
C'est une vieille lune très tenace. Pour attirer l'électeur et faire Chevalier Blanc, l'on voit parfois apparaitre des candidats se réclamant de nulle part et cependant bien encartés dans un camp. C'est en partie la situation d'Anne Terlez. La jeune femme est une militante très active du mouvement Démocrate de François Bayrou. Mais voilà, le MoDem ne fait presque plus recette aux élections. Bayrou lui-même est sorti toatalement nu de la présidentielle, des législatives et des municipales de Pau. C'est dire si le sauve-qui-peut est à l'ordre du jour. Du centre-gauche affirmé, entre 2007 et 2012, le MoDem redonne un coup de barre à droite, sorte d'appel au secours lancé en direction de l'UDI le partenaire affidé de l'UMP (voir article précédent sur l'attitude de Marielle de Sarnez)
Anne Terlez, l'apolitisme en bandoulière
Ainsi, à Louviers, Anne Terlez a lancé Louviers-Alternative. La pêche aux colistiers, à défaut d'être miraculeuse, s'est avérée concluante. Des lovériens, vaccinés des politiques qui se chamaillent depuis des lustres, ont trouvé agréable de s'engager, sans couleur, pour l'avenir de leur ville. Sans nul doute, des accents de sincérité sont bien réels. Reste à Madame Terlez d'expliquer comment un projet connoté "société civile", peut s'insérer dans une ville de 18 000 habitants où la politique sociale, politique de la ville, la fiscalité, les investissements etc, sont toujours des décisions politiques, au sens étymologique du terme. L'apolitisme est une vision erronnée de la gestion d'une ville. Les partis politiques sont des vecteurs de la démocratie, à partir du moment où les instances dirigeantes ne les pervertissent pas. Depuis la société grecque antique, inventeur de la démocratie, seuls les dictateurs se sont passés de partis politiques. Venir expliquer aujourd'hui que les citoyens ne se retrouvent plus dans les partis politiques est un leurre. Ils ne se retrouvent plus dans certains hommes politiques...ce qui n'est pas pareil. De plus, il sera très compliqué à Madame Terlez d'attaquer le bilan de Franck Martin pour la mandature qui s'achève alors que son nouveau colistier a largement contribué à sa gestion.
Jacky Bidault
L'ancien adjoint dans l'actuelle municipalité rejoint une liste où il pourra mieux s'épanouir. Les journalistes apprennent qu'il était empêché de travailler comme il le souhaitait, dans l'équipe de Franck Martin (vidéo). La politique mène à tout à condition d'en sortir. Pour Jacky Bidault, c'est fait. A suivre...
@Bien vu, José. De même que ceux qui critiquent les "professionnels" de la politique sont ceux qui aspirent à le devenir à leur tour, prétendre à l'apolitisme alors qu'on se présente aux législatives dans l'écurie Modem est pure hypocrisie.
Quand au mariage d'intérêts entre l'hypocrisie de Mme Terlez et l'ambition dévorante de M. Bidault, je l'observe avec la curiosité détachée de l'entomologiste observant un phasme, cet insecte si parfaitement doué pour le camouflage.
Que de contorsions pour un ex-candidat PRG, un ex-adjoint, un ex-ami pour masquer la vérité brute : une ambition déçue ( il voulait être premier adjoint à la place du premier adjoint, c'est humain...) l'amène à renier ses engagements, trahir ses amis pour aller à la soupe...
C'est moche, tristement banal et cela ne déplacera pas douze voix en faveur de Mme Terlez. Car désormais, il ne représente plus que lui-même et c'est bien peu. Politiquement parlant, bien sûr.
Rédigé par : FM | 10 décembre 2013 à 16h30
M Alcala , notre longue discussion d'hier soir fort intéressante par ailleurs est, aujourd'hui, retraduite dans votre article selon les idées que vous avez avancé, normal.
Comme je vous l'expliquais,. Il y a un an , Franck Martin me proposait mieux que le poste de 1er adjoint , il me proposait de le remplacer en cours de mandat comme Maire ! Vous aviez bien noté COMME MAIRE ! Il considérait même que je pourrai enchaîner le mandat suivant. J'ai REFUSÉ sa proposition. Par contre nous avons convenu que je repartais à la condition que nous partagions la constitution de l'équipe à venir ( sans le PS ). Sur quoi je m'appuyais pour avoir de telles exigences ? Sur le fait que j'avais mené une campagne pour les cantonales avec des résultats très honorables et qu'il reconnaissait que j'avais fait un bon travail au sein de la municipalité . Je me suis même assuré que nous étions bien compris lui et moi en invitant l'un après l'autre ses directeurs pour leur faire part de ma détermination au respect des engagements pris. Alors vous pensez bien, quand il parle de mon ambition à vouloir être premier adjoint ça me fait doucement sourire . Peut être que la question à se poser concerne son ambition à avoir l'investiture pour les sénatoriales , il a peut être peut de chance comme vous le pensez M Alcala, mais en tous les cas il s'efforce de remplir les conditions.
Rédigé par : Jacky Bidault | 10 décembre 2013 à 23h11
@ Jacky Bidault
Mon rôle n'est, ni de critiquer ni d'approuver vos décisions, au fond. Seulement d'apporter un éclairage sur la forme. La discussion lors de la conférence de presse permet, effectivement, de dégager une analyse de la situation. Pour faire court, puisque l'essentiel est rapporté dans l'article et la vidéo, je pose une ultime question qui vous aidera à comprendre pourquoi des journalistes posent de telles questions: si, par hypothèse, Franck Martin avait accepté de vous octroyer la charge de premier adjoint, que vous lui aviez demandé, aujourd'hui vous seriez toujours dans son équipe et ne penseriez un instant à porter des critiques devant la presse sur son mode de fonctionnement. Vous n'auriez pas accepté l'offre d'Anne Terlez et en cas de victoire, auriez travaillé avec les socialistes.
Tout cela ne retire rien à l'homme sincère et compétent que vous êtes. C'est donc bien une affaire de forme.
Rédigé par : Caméra Diagonale | 11 décembre 2013 à 08h37
Nul ne doit se prévaloir de ses propres turpitudes. Jacky Bidault ne conçoit la vie politique que comme une suite sinistre de magouilles, d'arrangements, de trahisons. Il agit donc en conséquence.
Je n'ai jamais pu lui faire comprendre qu'une élection n'était pas la quête acharnée d'un poste, mais l'occasion d'exposer ses idées, ses projets, sa vision de l'avenir.
C'est ainsi que, sans aucun espoir d'être élu, je suis candidat aux élections sénatoriales pour la TROISIEME FOIS et que j'ai été candidat aux élections législatives.
Jacky Bidault est d'autant plus mal placé pour inventer un accord avec le PS pour les sénatoriales qu'il a assisté à la rencontre avec la section socialiste où j'ai proposé le rassemblement et l'union. Je lui faisais confiance pour représenter notre équipe et nous n'étions que trois...
Je dément formellement tout accord avec le PS sur les sénatoriales. D'autant plus que, bien évidemment, un tel accord devrait être conclu à un niveau national entre le PS et le PRG, sur l'ensemble des candidatures au Sénat.
De même, le scénario de mon départ en lui laissant la mairie de Louviers n'a été qu'une hypothèse parmi bien d'autres. Tout homme politique responsable doit préparer sa succession et les candidats sont nombreux...
Il ne s'agissait que d'une hypothèse puisque le scénario le plus logique est que je serai élu maire et que je terminerai normalement mon mandat.
Jacky Bidault a été flatté par l'expression de cette possibilité et ne l'a certainement pas refusé !
Rédigé par : FM | 11 décembre 2013 à 10h25
Cette équipe va se fracasser avec 4%. Soutenue par le blog de bras cassés de val de Reuil qui après les avoir trainé dans les boue fait leur promotion. A mourir de pleurer.
Rédigé par : Lulu Berlu | 11 décembre 2013 à 13h33